- prévenance
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• 1732; de prévenant1 ♦ Disposition à se montrer prévenant (2o); attitude d'une personne qui va au-devant des désirs d'autrui. Avoir de la prévenance, faire preuve de prévenance, manquer de prévenance à l'égard de qqn, pour qqn.2 ♦ Une, des prévenances. Action, parole par lesquelles on cherche à prévenir les désirs de qqn. Entourer qqn de prévenances. ⇒ attention, délicatesse, gentillesse. Être plein de prévenances et d'égards pour sa femme (cf. Être aux petits soins). « Elle avait des prévenances inimaginables, des attentions délicieuses, des gentillesses infinies » (Maupassant). ⇒ amabilité.Synonymes :Action par laquelle on prévient les désirs de quelqu'unSynonymes :- amabilité- délicatesse- égards- petits soins (familier)prévenancen. f. Fait de prévenir les désirs de qqn. Il est plein de prévenances pour sa famille. Syn. attention, délicatesse.⇒PRÉVENANCE, subst. fém.Disposition de celui qui va au-devant des besoins, des désirs d'autrui. Faire preuve de, manquer de prévenance. Toute la politesse et la prévenance établies et convenues entre les nations policées et amies (Voy. La Pérouse, t. 1, 1797, p. 33). La nuance de prévenance douce que prend la voix au chevet d'un malade (GRACQ, Syrtes, 1951, p. 110).— P. méton., le plus souvent au plur. Geste, parole de celui qui se montre prévenant. Synon. attention(s), égard(s), gentillesse(s), petits soins. (Être) plein de prévenances pour, envers qqn; combler qqn de prévenances. Soucieux des prévenances conjugales, il avait pris cette précaution de poser en contre-bas de la dormeuse la lampe à la mèche baissée (GIDE, Caves, 1914, p. 708). Les prévenances de son entourage lui semblant impérieusement déclenchées par ses désirs (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 503).Prononc. et Orth. :[
], [
-]. [
] par suite de la chute de [
] de la 2e syll. [e] se maintient sous l'infl. de la graph.). LITTRÉ : [
-]; DG : [
] mais en vers [
-]; PASSY 1914, BARBEAU-RODHE 1930, Lar. Lang. fr. : [
]; WARN. 1968, soutenu [
-], cour. [
] et parfois [
], MARTINET-WALTER 1973 (8/17) [
]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1732 « manière obligeante d'aller au-devant de ce qui peut plaire à quelqu'un » (Mercure de France, déc., 1er vol., p. 2531 ds Trév. 1752 : Vous ne trouvez que des prévenances qui ne vous laissent pas un moment le plaisir de désirer). Dér. de prévenant au sens 2; suff. -ance. On note également chez LEMAIRE DE BELGES (Chronique annale ds Œuvres, éd. J. Stecher, t. 4, p. 491), le subst. prevenance, au sens de « action de devancer » (dér. de prévenir au sens de « devancer »). Fréq. abs. littér. : 234. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 358, b) 325; XXe s. : a) 325, b) 319.
prévenance [pʀevnɑ̃s] n. f.ÉTYM. 1732; de prévenant.❖1 (1740). Disposition à se montrer prévenant; attitude d'une personne qui cherche à prévenir (I., 3.) les désirs d'autrui, ⇒ Obligeance. || Des actes de prévenance (→ 1. Gens, cit. 28). || Avoir de la prévenance, faire preuve de prévenance, manquer de prévenance à l'égard de qqn, pour qqn.1 Les mêmes gens qui, sur la terre ferme, nous feraient flanquer à la porte de chez eux, si nous avions le toupet de nous y présenter, sont à bord d'une prévenance exquise.J. Romains, Lucienne, VIII.2 (Une, des prévenances). Action, parole par laquelle on cherche à prévenir les désirs de qqn (souvent au plur.). || Entourer (cit. 4) qqn de prévenances. ⇒ Amabilité, attention, délicatesse, gâterie, gentillesse. || Mari plein de prévenances et d'égards pour sa femme. ⇒ Attentionné; soin (aux petits soins).2 Julien ne répondit pas un seul mot aux prévenances dont pendant tout le reste de la promenade il fut l'objet.Stendhal, le Rouge et le Noir, I, IX.3 Il fallait qu'on l'aimât pour rester son ami; mais, alors, elle avait des prévenances inimaginables, des attentions délicieuses, des gentillesses infinies, pour conserver autour d'elle tous ceux qu'elle avait captivés.Maupassant, Notre cœur, I, II.❖CONTR. Hostilité, indifférence. — Avanie.
Encyclopédie Universelle. 2012.